Petites réflexions déraisonnables

  • avril 15, 2014 18:54

petites reflexions derais_0001

 

Qu’est-ce donc que ces fantômes qui se meuvent devant nos regards obscurcis par l’illusion d’une vérité lisse et claire ? Clair et aveuglant soleil d’un matin d’été… Qui sont donc ces fantômes qui hantent nos vies faites de certitudes sur nous-mêmes et ce que nous serions supposés être, sinon nous-mêmes justement ; sinon l’homme tel que nous l’interprétons ; sinon l’individu tel que nous l’enfermons dans son cadre rigide, théorique, abstrait.

Que ne suis-je en ce monde qu’une image, sage ainsi qu’ « ils » le désirent, et si pieuse d’elle-même ? Mais toute image est illusion. Que représentation. Une sorte de spectacle artistique auquel on est invité à assister soi-même. Ou encore en d’autres termes, une surface.

Fichier PDF format A4 page par page : petites réflexions déraisonnables

Pensée d’automne pour prédateurs

  • novembre 21, 2013 18:49

predateurs

 

 La marche du monde au sein duquel nous ne cessons de nous référer à un temps abstrait qui s’amenuise est dicté par des intérêts. Intérêts des individus qui s’y croisent sans ne rien partager qui ne paraisse vraiment important sinon ce qui peut être à même d’alimenter ces dits intérêts. Chaque rencontre avec l’autre est perçu comme un moment potentiellement valorisant : valoriser la marchandise que nous sommes devenus dans ce monde capitaliste, voilà ce qui nous pousse à faire le choix, le bon choix, en chaque occasion qui nous est donné de pouvoir le faire. Nous sommes ainsi placés dans une quête perpétuelle d’avantages, de chances, d’opportunités supposés nous garantir la sécurité, l’employabilité, l’illusoire indépendance qui devient telle la carotte reculant inexorablement à chaque pas de l’âne. Individualisme banalement égoïste. Nous sommes ainsi individuellement situés, tels des Robinson, au sein de nos bulles d’intérêts à courir à la recherche de ce qui nous procurera l’assurance de pouvoir poursuivre nos aventures solitaires menant à nul part. De ces attitudes, la compétition en est le moteur. Seule l’accession à une certaine forme de domination, fruit d’une compétition assumée et remportée, serait à même d’amoindrir l’angoisse due à l’effacement du commun et de ses éléments intégrateurs (l’échange directe, l’entre-aide, la solidarité, etc).

Télécharger le Fichier PDF A4 page par page :

Pensée d’automne pour prédateurs

3 textes de Georges Palante

  • septembre 16, 2013 20:59

palante_0001

« Je n’ai pas d’idéal social. Je crois que toute société est par essence despotique, jalouse non seulement de toute supériorité, mais simplement de toute indépendance et originalité. J’affirme cela de toute société quelle qu’elle soit, démocratique ou théocratique, de la société à venir comme celle du passé et du présent. – Mais je ne suis pas plus fanatique de l’individu. Je ne vois pas dans l’individu le porteur d’un nouvel idéal, celui qui incarne toute vertu. Je détruit toute idole et n’ai pas de dieu à mettre sur l’autel. » G. Palante

 

 

Télécharger le fichier PDF A4 page par page :

3 texte de G Palante

 

 

L’économie, ce ne sont pas que des maux

  • août 10, 2013 13:19

economie_0001

 

Le capitalisme est une société dont la dynamique, reposant sur l’exploitation d’une forme spécifique d’activité humaine appelée travail, s’accroît sans cesse et dont il est nécessaire de comprendre les mécanismes dans leurs propres limites tant il apparaît aujourd’hui que celles-ci se font jour au travers des effets désastreux des restructurations successives. Pour ce faire, il est nécessaire de pointer les causes réelles qui font que le travail se dévalorise et que le capital, afin de perdurer dans son rôle fétichiste, doit par conséquent intensifier l’exploitation en même temps qu’il augmente la masse de celles/ceux qui deviennent surnuméraires. Cette analyse devient indispensable afin de connaître ce qui est combattu dans une optique de dépassement radicale et de comprendre quelles sont les ressorts des luttes de classes de nos jours. Il devient aussi de plus en plus évident au fur et à mesure de ce genre d’études que ces dernières ne peuvent pas, car elles ne l’on jamais été, être en tant que telles les bases d’un « autre futur ». Au-delà des luttes de classes, celui-ci ne pourra qu’être le fait d’une créativité qui surgira des multiples façon dont la rupture se fera jour en elles comme par-delà les contradictions dont elles sont l’expression : dans les désirs et les volontés qu’ont les humains d’atteindre la pleine liberté de leur esprit, hors le temps de l’horloge et le joug de la morale productive et bourgeoise…

Télécharger le fichier PDF A4 page par page :

L’économie, ce ne sont pas que des maux_A labordage

 

Qu’est-ce que la production ?

  • mai 18, 2013 14:41

questcequelaproduction

« Produire paraît si naturel à nos contemporains qu’il leur semble que cet acte par laquelle tant de choses se jouent en notre époque, a été de tout temps au centre de la vie sociale des hommes. Au travers de ce texte, nous essayerons de démontrer qu’il n’en est rien, et donc que la production, pour ancienne qu’est son origine, n’en demeure pas moins un élément crucial de l’histoire et du développement des sociétés humaines. Ce qui signifie parallèlement que l’historicité de la production ne peut se comprendre que par la considération de l’historicité du fait social, du caractère historiquement déterminé de l’apparition de la société elle-même…. »

Télécharger la brochure page par page A4

Qu’est-ce que la production_a_labordage4

L’autonomie et la liberté

  • mai 12, 2013 20:01

lautonomieetlaliberte

« Ce qu’il y a peut-être de plus pernicieux de la part du capitalisme, c’est qu’il fait passer pour des facteurs d’accomplissement de l’être, des promesses de réalisation de l’individu, certains concepts telles la liberté et l’autonomie dont il modifie profondément la portée et le sens. Ces concepts, de moyens d’auto-réalisation et de socialisation, en viennent à devenir des buts ultimes consacrant l’image illusoire d’une réussite sociale basée sur une atomisation des individus par une séparation d’avec l’autre et ses intérêts contradictoires. Les rapports sociaux historiquement spécifiques qui se sont élaborés au travers d’une médiation par des fétiches modernes tels la marchandise, le travail et l’argent, exercent sur les individus une nécessité pour ainsi dire normative de séparation, voire de distanciation, et conséquemment une frustration engendrée par la perte de la capacité de concevoir ce que peuvent être des contraintes dus à des relations directes de coopération ou d’échanges qui ne soient médiatisés par les fétiches sus-nommés. L’image idéalisée du personnage étant parvenu à un degré élevé d’accession à la « liberté chérie » et à l’autonomie-isolement (dans sa case) meut, des fantasmes qu’elle génère, des générations de frustrés qui, par la Sainte Force du Travail et de l’Argent, tâchent de construire naïvement leur monde « bien à eux », tout en s’efforçant de rester en synchronie par rapport aux aléas d’une société « hors-contrôle » ; ou à tout le moins, ceux qui, de moins en moins nombreux, y croient encore, ou ont la possibilité d’y croire encore. Ces dispositions ainsi portées au pinacle par une humanité étant soi-disant parvenue à l’aune de son accomplissement (la fin de l’Histoire) sont issus d’un « choix » idéologique de la part de ceux qui ont fait du renoncement à toute opposition à l’accroissement sans fin du capital (y compris fictif) la seule voie possible et digne d’entendement, vers une humanité soit-disant libérée. Et c’est justement au sujet de la liberté, et de l’autonomie, que ce texte se propose d’apporter une réflexion et une critique vis à vis du sens que ces catégories de l’étant ont pris dans « notre » société…… »

(Ce texte, encore largement imprégné de l’idéologie de l’aliénation et de « l’alternative », avait été rédigé dans une première version fin 2009 avant d’être remanié en juin 2011 pour une parution sur le site In Limine )

Téléchargez le fichier PDF page par page A4 :

L’autonomie et la liberté_à labordage3